L’homme qui se cache derrière le simple sexe est un lâche

by Barbara Wilde

Il est là. Il te désire. Il t’approche avec intensité. Il fait l’amour comme s’il te lisait de l’intérieur. Il semble te connaître, te voir, te toucher au-delà de la peau. Mais ensuite... il se retire. Il dit que ce n’était que du sexe. Que la passion, l’abandon, les silences lourds et les soupirs étaient "bruts", "indomptés", mais sans âme. Rien que de la chair.

Et toi, tu restes avec cette question brûlante : "Pourquoi ai-je l’impression d’avoir fait l’amour avec tout mon être, alors qu’il me parle comme si je n’étais qu’un corps ?"

La vérité, c’est que l’homme qui se cache derrière le simple sexe est un lâche. Pas parce qu’il a du désir. Mais parce qu’il refuse de reconnaître ce que ce désir révèle : sa peur de l’amour véritable.

Une défense déguisée en franchise

Il prétend être clair. Il dit qu’il ne veut pas entretenir d’illusions. Il se cache derrière un langage éloquent, parfois même poétique. Il parle de sexe "sauvage", "naturel", "sans tabou". Mais ce qu’il fait vraiment, c’est déshumaniser l’expérience pour ne pas avoir à en sentir la portée.

Il coupe le lien émotionnel par peur d’en perdre le contrôle. Il se définit comme honnête alors qu’il se barricade. Et quand il sent que tu vis quelque chose de plus profond, il frappe : il minimise, il réduit, il t’efface sous le masque de la "vérité".

Quand le sexe devient un prétexte pour fuir la rencontre

Pour beaucoup de femmes conscientes, faire l’amour est un acte total. C’est un langage. Une mise à nu émotionnelle, énergétique, parfois spirituelle. Le corps devient porte, pas simple objet.

Mais l’homme qui n’est pas prêt pour cette intensité préfère appeler cela "juste du sexe". Parce que reconnaître qu’il a été vu, touché, transformé — même fugitivement — le forcerait à se poser des questions qu’il évite depuis toujours.

Et pourtant, aucun langage n’est plus honnête que celui du corps. Aucun regard plus véridique que celui qui surgit dans l’extase partagée. Ce n’est pas l’amour qui ment. C’est l’homme qui le nie pour ne pas en porter la responsabilité.

Le courage d’aimer: ce qu’il n’a pas

Ce n’est pas le sexe qui est vide. C’est la peur qui le vide. L’homme courageux, lui, sait reconnaître quand il est touché. Il ose dire : "Je ne sais pas ce que je ressens, mais je sens quelque chose." Il ne transforme pas l’intimité en monologue érotique pour éviter de regarder la femme en face.

Celui qui fuit après l’amour, celui qui écrit pour annuler tout ce qui a été vécu, n’est pas libre. Il est terrifié.

Et une femme libre ne peut plus se laisser définir par la peur des autres.

Le sexe est la vie

Le sexe, lorsqu’il est vécu pleinement, est bien plus qu’un acte charnel : c’est une expression sacrée de la vie. Il est mouvement de l’âme, langage du corps et de l’esprit, souffle vital incarné. C’est la forme la plus haute de spiritualité vécue dans la matière. Aimer le sexe avec une femme sans aimer la femme, c’est nier l’essence même de ce qui se joue dans cet espace sacré.

Dire "j’ai aimé le sexe avec toi mais pas toi" est un oxymore : on ne peut pas vraiment goûter à la profondeur érotique sans reconnaître la présence unique de celle qui l’incarne.

Réduire la femme à un terrain de jeu physique, c’est refuser de voir que le sexe — quand il est vrai — est union, transformation, miroir. Et que ce miroir reflète autant celui qui regarde que celle qui offre.

Pour les femmes qui savent

Ce texte est pour toi qui as aimé avec ton ventre, ta gorge nouée, ton coeur ouvert. Pour toi qui as reçu des mots durs, des silences froids, des justifications esthétiques. Pour toi qui sais que ce que vous avez partagé était réel, même s’il l’a nié.

Tu n’as pas été trop. Tu étais entière. Et face à un homme qui se cache, il n’y a qu’une seule réponse possible : se choisir.

Parce que ce n’est pas toi qui refuses l’amour. C’est lui qui n’a pas eu le courage de le vivre.

Coaching Insight

1. Quand tu te sens réduite à un corps, c’est ton âme qui demande à être vue.

Si après une relation physique tu ressens du vide, de la confusion ou une douleur que tu ne peux pas nommer, ce n’est pas parce que tu es « trop sensible ».

C’est parce que ton corps parle un langage que l’autre n’a pas su entendre.

Exercice: Écoute ton corps.

Que dit-il quand tu te sens effacée?

Où se manifeste le silence?

2. Tu ne peux pas être choisie par quelqu’un qui fuit sa propre vérité.

L’amour authentique ne peut pas naître dans un espace de repli ou de mensonge intérieur. Tu ne peux pas convaincre quelqu’un de t’aimer. Mais tu peux te choisir toi, pleinement, et sortir de l’illusion avec dignité.

Réflexion:

Où dans ta vie attends-tu encore qu’on vienne te chercher?

Et si tu te rencontrais toi-même ?

3. Derrière chaque rejet brutal se cache une fuite de l’intimité.

Ce que tu prends pour une attaque peut en réalité être une panique déguisée. Un homme qui ne peut pas tenir ton regard après l’amour ne peut pas soutenir ta lumière. Et ce n’est pas toi le problème.

Affirmation:

« Je mérite d’être aimée là où je n’ai pas à me contracter pour être acceptée. »

4. Le sexe peut être un miroir, mais il faut avoir le courage de se regarder.

Ce n’est pas le sexe qui est brut, c’est souvent la conscience qui est absente. Le corps ne ment pas. Et la femme qui aime avec son corps, son âme et sa parole n’a rien à prouver.

Journal intime:

Écris une lettre à ton corps. Remercie-le pour tout ce qu’il a su dire, malgré le silence de l’autre.

5. Choisir de ne pas réagir avec colère, c’est poser un acte de souveraineté.

Répondre avec calme et hauteur, c’est prendre soin de soi. Ce n’est pas fuir le conflit — c’est refuser de descendre là où tu n’as plus rien à apprendre.

Action:

Qu’est-ce que tu peux dire à ton enfant intérieur aujourd’hui pour lui rappeler qu’il est digne d’un amour qui voit tout, pas seulement le corps ?